Les “en même temps” ruineux d’Emmanuel Macron
Chers amis,
Tout en saluant la décision du Président de suivre les recommandations du GIEC en matière environnementale en particulier pour la production électrique nucléaire, on ne peut que s’interroger sur la poursuite d’investissement dans l’éolien, en mer en particulier, spécialement impactant pour l’environnement et l’économie locale. Si le rôle du nucléaire est simplement de compenser les sautes du vent l’investissement correspondant sera bien mal valorisé.
Bonne lecture.
Scopa
Nucléaire : la filière organise sa montée en compétences
ACTUALITÉS ÉLECTRICITÉ EMPLOI ENVIRONNEMENT NUCLÉAIRE Publié le 28.04.2021 par LE MONDE DE L’ÉNERGIE La Rédaction
Pour Emmanuel Macron, l’avenir énergétique et écologique passe par le nucléaire. Pour être au rendez-vous de son avenir, la filière française est mobilisée dans un plan d’excellence qui prévoit notamment une montée en compétences des professionnels. Le lancement d’une Université des métiers du nucléaire en est une des concrétisations les plus récentes.
Choisir entre le nucléaire et les énergies renouvelables ? Une fausse dichotomie, pour Bruno Le Maire, qui estime au contraire que les deux énergies se complètent. L’atome est donc loin d’avoir dit son dernier mot. C’est la raison pour laquelle le ministre de l’Économie et des Finances a récemment réaffirmé son soutien à la filière pour l’avenir. Il s’agit d’un “atout considérable de compétitivité économique”, a-t-il souligné, sans lequel “nous ne pourrons pas réussir la transition écologique ”.
En France, le nucléaire représente 220 000 emplois qualifiés et rassemble une diversité de métiers : soudeur, électricien industriel, chargé de contrôles et d’examens non destructifs, ingénieur sûreté, logisticien nucléaire… Pour retrouver le plus haut niveau de rigueur, de qualité et d’excellence, toute la filière se prépare depuis de nombreux mois dans le cadre du plan Excell. Après un premier point d’étape présenté en octobre 2020, le plan est aujourd’hui entré dans sa deuxième phase, avec 5 axes d’action prioritaires. Parmi eux figurent le renforcement de la qualité et de la sûreté, la fabrication et la construction garanties conformes du premier coup, la mise en place d’un contrôle des grands projets de nouveau nucléaire, la simplification des relations fournisseurs et aussi, une montée en compétences de la filière.
Accompagner la formation des professionnels au plus près des besoins
Disposer des bonnes compétences, au bon moment et au bon endroit : telle est l’ambition de cette industrie stratégique. Une condition essentielle pour être en capacité d’atteindre le plus haut niveau de rigueur et contribuer pleinement à la lutte contre le réchauffement climatique.
Cela suppose de former davantage de professionnels, au plus près des besoins des entreprises, dans chaque région. La création d’une Université des métiers du nucléaire doit répondre à cet enjeu, en améliorant l’orientation et la formation des jeunes dans cette industrie. Une cartographie des besoins de la filière, par métier et par région, sera élaborée dans ce cadre, et l’université sera chargée de la coordination et du pilotage des dispositifs externes de formation.
Une bonne nouvelle dans un contexte économique et social morose pour l’emploi des jeunes. Le projet s’inscrit dans le cadre du plan de relance du gouvernement qui, avec son programme “1 jeune, 1 solution”, vise à faciliter l’insertion professionnelle d’une génération mise à rude épreuve par la crise économique. “Via cette Université des métiers du nucléaire, le groupe EDF s’engagera aux côtés de ses partenaires sur des actions concrètes : mise en place de nouveaux lieux ou cursus de formation pour répondre aux métiers en tension, innovations dans les modalités pédagogiques, accompagnement de projets locaux, dispositif de bourses d’étude, création d’un site Internet des métiers et des formations, etc. » précise Christophe Carval, DRH du groupe EDF. L’électricien, qui a décidé de se mobiliser pour soutenir l’insertion professionnelle des jeunes, recrutera plus de 15 000 nouveaux collaborateurs en 2021 en France. Présente dans chaque région, l’UIMM mobilisera quant à elle son réseau de Pôles formation pour former les jeunes, les demandeurs d’emploi et les salariés.
“1 jeune, 1 solution”
Lancé à l’été 2020, le plan “1 jeune, 1 solution” prévoit plusieurs leviers pour faciliter l’embauche des jeunes comme la mise en place de formations qualifiantes ou encore d’aides financières pour les entreprises qui recrutent. Il s’inscrit autour de trois axes principaux : faciliter l’entrée dans la vie professionnelle des jeunes, orienter et former des jeunes vers les secteurs et métiers d’avenir, et accompagner plus particulièrement les jeunes éloignés de l’emploi en proposant des parcours d’insertion sur mesure.
ET EN MÊME TEMPS …
Projet éolien en Normandie: six candidats pré-sélectionnés
AFP Publié le 27.04.2021 par AFP
Le gouvernement français a annoncé lundi avoir pré-sélectionné six candidats pour le futur parc d’éoliennes prévu au large du Cotentin, avec lesquels s’ouvre désormais une phase de “dialogue concurrentiel” qui aboutira au choix d’un lauréat l’an prochain.
“Au regard de leurs capacités techniques et financières, le gouvernement a pré-sélectionné six candidats, qui sont admis à participer au dialogue concurrentiel”, indique le ministère de la Transition écologique dans un communiqué. Il s’agit de la société Eoliennes en Mer Manche Normandie (EDF avec les canadiens Enbridge et CPPIB), de l’espagnol Iberdrola, de la coentreprise Ocean Winds (Engie avec le portugais EDPR), du groupe anglo-néerlandais Shell, du consortium franco-allemand Total-RWE et enfin du consortium formé par le suédois Vattenfall, l’allemand Wpd et la Banque des Territoires.
Le dialogue concurrentiel, qui débute lundi, vise désormais “à réduire les coûts des projets et à sécuriser leur réalisation, en donnant la possibilité aux candidats d’améliorer leurs offres au cours de la procédure”. La désignation du lauréat est prévue pour 2022 en vue d’une mise en service du parc “envisagée” en 2028, indique le ministère. Ce parc d’une puissance d’environ 1.000 mégawatts (MW) ou 1 gigawatt (GW) sera le huitième en France et le quatrième en Normandie.
Il a fait l’objet d’un débat public achevé l’an dernier, qui a notamment fait ressortir les craintes des pêcheurs. “Les conditions de vents et les fonds marins au large de la Normandie sont très favorables à l’éolien en mer posé, ce qui permet d’installer des éoliennes qui produisent beaucoup d’énergie, dans des conditions économiques compétitives”, a souligné lundi Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique.
La France s’est fixé un objectif de capacité de production d’électricité renouvelable en mer à 2,4 gigawatts (GW) en 2023 et entre 5,2 GW et 6,2 GW en 2028. Mais le pays a pris beaucoup de retard et aucun parc en mer n’est encore en activité. Le premier à démarrer devrait être celui au large de Saint-Nazaire en 2022.